avoir un bébé vegan

Avoir un bébé vegan, en vrai, comment ça se passe ?

Ici sur le blog on vous raconte régulièrement nos états d’âmes, on vous parle de nourriture, de produits cosmétiques, de comment le Radis grandit super bien et tout mais au final, ce qui questionne la grande majorité des parents de petits vegan c’est : comment on fait, en société ? Et chez le docteur, qu’est-ce qu’on dit ? Et chez Mamie, c’est galère ?

Pour être honnête je ne crois pas que nous faisions partie de ceux qui rament le plus. Notre famille n’est pas bien grande mais globalement tout le monde le prend bien. Les principales intéressées, à savoir les deux grands-mères du Radis, n’ont jamais remis en question le veganisme de notre fils et si elles ont des doutes, elles ne nous en ont jamais fait part (et je crois que nous connaissant, elles savent que ça ne mènerait à rien). Même ma grand-mère s’attache à proposer une option vegan pour nous, c’est dire ! Dans tous les cas, nous vivons assez loin de notre famille donc cela reste un paramètre facile à gérer.

Vient ensuite le problème que tout vegan rencontrera un jour, surtout s’il a des enfants : celui des médecins. Certains estiment que parler de son végétalisme à son médecin est un acte militant ; nous avons pour notre part choisi de nous abstenir. Notre fils n’a donc à l’heure actuelle pas de pédiatre, car je commençais à en avoir assez d’écouter les recommandations pour la diversification omnivore et de mentir. En cas de rare bobo, un tour chez notre généraliste suffit et il n’a pas besoin de savoir ce que mange notre bébé pour le soigner.

Pour le reste, nous sommes un couple plutôt casanier qui ne multiplie pas les sorties mais il faut bien reconnaître que désormais la grande majorité de nos amis sont au moins végétariens, la faute à quelques années de militantisme et à Facebook ! Évidemment, c’est plus simple comme cela !

Reste le problème de l’école, que nous avons encore un an pour résoudre. Nous ne souhaitons en effet pas pratiquer l’instruction en famille et il faudra donc bien que nous trouvions une solution… Rendez-vous dans un an !!!

Bien sûr, l’élément déterminant qui rend les choses bien plus simples c’est sans aucun doute le fait que nous soyons un couple vegan, et que nous l’ayons été avant de nous lancer dans un projet bébé. J’imagine que tout aurait été plus compliqué si l’un de nous deux avait été omnivore, ou même simplement végétarien, et l’autre vegan.

C’est aussi ce qui fait la force de notre couple et, par extension, de notre famille : nous avons cheminé ensemble (j’étais végétarienne quand j’ai rencontré le Capitaine Carotte, lui était omnivore, ensuite il est devenu végétarien et nous avons franchi ensemble le pas du véganisme il y a trois ans) et nous sommes tous les deux convaincus des bienfaits du végétalisme sur la santé (même si, au départ, nous le sommes tous les deux pour les animaux), y compris celle des enfants ! Le moindre doute à ce sujet aurait pu, j’en suis consciente, tout compliquer.

Avoir un bébé vegan n’est pas chose facile, particulièrement en France, mais il y a différents degrés de difficultés dans la chose selon qu’on a une famille un peu pénible, un médecin un peu trop embêtant ou qu’on veuille mettre son enfant à l’école. Personnellement je trouve qu’il est absolument nécessaire de ne pas s’isoler, même si les contacts sont virtuels.

Facebook est par exemple un super moyen pour entrer en contact avec d’autres familles vegan ; grâce à des groupes d’entraide, on peut poser des questions (« Pour la B12, vous donnez quoi ? », « Mon fils n’aime pas le tofu, c’est grave ? », « Quelles chaussures acheter pour les premiers pas de bébé ? »), relâcher la pression quand c’est nécessaire, se refiler les bons conseils et bien sûr se rencontrer ! Le risque, au final, c’est de s’isoler et de ne se retrouver qu’entre vegan ou personnes (très) sympathisantes ; c’est un peu mon cas, mais ça ne me gêne pas, je trouve ça bien plus simple et le véganisme occupe une place tellement centrale dans notre vie que c’est en quelque sorte la suite logique des choses.

Mon fils, en grandissant, n’aura ainsi pas, du moins je l’espère, la sensation d’être un extra-terrestre car il connaîtra d’autres enfants vegans ou végétariens de naissance, tout en fréquentant des enfants omnivores à l’école. J’espère vraiment que cette expérience lui permettra de faire la part des choses et lui donnera l’envie de rester vegan une fois adolescent puis adulte.

Pour conclure : oui, il est possible d’avoir un bébé vegan en France. C’est parfois un peu compliqué, ça oblige parfois à mentir un peu, mais ce n’est pas insurmontable à condition que les deux parents soient sur la même longueur d’onde. Vive les bébés vegans !

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