J’avais depuis assez longtemps l’idée de faire un compost. Ras-le-bol de remplir ma poubelle avec des déchets pourtant 100% valorisables ! Il faut dire qu’en France, nous faisons partie des mauvais élèves en la matière, bien loin derrière l’Allemagne, l’Autriche ou encore les Pays-Bas ou la Belgique. Heureusement il existe des solutions pour que chacun, à notre échelle, nous fassions des efforts pour limiter le poids de nos ordures ménagères : limiter l’achat de produits suremballés, trier ses déchets, opter pour le lavable (couches, lingettes, papier toilette…)… et composter !
Avant d’être vegan, j’avais pensé installer un lombricomposteur dans ma cuisine. L’idée m’est passée car j’ai été un peu rebutée par la taille de l’engin, sans compter que les pauvres vers auraient séjourné à côté d’un radiateur.
J’ai ensuite pensé installer un bac sur mon balcon, mais le fait de devoir sortir pour aller déverser mes épluchures me laissait penser que j’allais vite me lasser. Et puis j’ai entendu parler des composteurs de cuisine, sans vers mais fonctionnant avec un activateur à base de micro-organismes.
Renseignements pris, le leader du marché s’appelle Ecovi. L’entreprise propose différents produits écologiques, dont un bac qui permet de composter ses déchets dans sa cuisine. Un tour chez Truffaut et quelques bons d’achat restant de Noël plus tard, et me voilà désormais propriétaire d’un joli (bon, ça c’est vite dit !) composteur d’appartement. Je précise ici que Truffaut en propose également un autre de marque « Urban » mais qu’ils n’étaient pas disponibles lors de ma visite. Le composteur Ecovi coûte 69,90 euros sur le site du fabricant, 59,95 euros chez Truffaut.
Voici donc l’animal en question :
Une fois déballé…
Voici donc de quoi est composé le kit ; on y trouve un bac avec un robinet et un couvercle (assez dur à mettre et à enlever mais c’est ce qui le rend étanche, chose dont vous serez rapidement bien contents), une sorte de passoire qui se place au fond du bac pour laisser passer le jus (miam miam), une pelle pour mélanger et tasser, un gobelet pour récupérer le jus (re-miam) et un kilo d’activateur (ce n’est pas très explicite sur le carton mais il est bel et bien fourni avec). Le paquet est censé durer 4 mois environ. Petit défaut du kit selon moi : il n’y a pas de notice ! Il faut donc aller sur le site d’Ecovi pour en savoir plus sur son fonctionnement.
Pour s’en servir, ce n’est cependant pas bien compliqué ; on place le filtre au fond du bac et on dépose ses déchets compostables par-dessus. A chaque dépose, on verse un peu d’activateur, on mélange bien, on tasse et on referme.
Mais que peut-on mettre dans un compost ? Personnellement j’y dépose les épluchures de fruits (sauf agrumes) et de légumes, les sachets de tisane (ceux sans agrafes, et j’enlève la ficelle et l’étiquette) et aussi les papiers de protection pour couches lavables (propres, ceux qui ont été lavés plusieurs fois et commencent à avoir des trous). Mais on peut y mettre plein d’autres choses !
Le nôtre a en tout cas très facilement trouvé sa place dans notre cuisine, planqué entre le garde-manger et le radiateur, totalement invisible lorsque la porte est grande ouverte. Ce n’est pas plus compliqué d’y mettre ses épluchures que de les mettre dans la poubelle habituelle. Pour ma part je n’ai pas forcément envie de déplacer, d’ouvrir et de mélanger le compost durant la préparation du repas, surtout que je rince la pelle dans l’évier après utilisation, aussi je stocke mes épluchures dans un bol ou un saladier et je m’en occupe une fois le repas terminé, au moment de ranger la cuisine.
Le compost a été étrenné très rapidement. J’avais hâte de commencer ! Voici à quoi cela ressemble les premiers jours ;
Ça va.
Des épluchures mélangées à de l’activateur, ça va toujours.
Ça devient vraiment vilain cette histoire, et ça sent une odeur un peu écœurante (et c’est là qu’on est content que le couvercle soit bien bien hermétique).
… avec en prime le p’tit jus de compost qui va bien ! (j’ai pas goûté)
Voilà donc pour l’instant ce que ça donne. Le changement de texture et de couleur me rend plutôt optimiste quant au résultat final. J’essaie de découper mes épluchures et de ne pas les balancer telles quelles dedans car il faut plus de temps aux bactéries pour digérer les gros morceaux. Le compost est prêt à l’emploi au bout d’un mois ; on peut alors l’utiliser pour faire des plantations, ou en placer au pied des plantes. Le jus se récupère quant à lui tous les 3 à 10 jours. On le dilue ensuite dans de l’eau et on le donne aux plantes. Un engrais 100% naturel ! J’espère en tout cas que ça fonctionnera bien chez moi ; j’adore l’idée de réutiliser mes épluchures pour jardiner avec ensuite (j’ai pour projet cette année de mettre en place un petit potager sur notre balcon).